Voilà une idée reçue bien tenace. Vous êtes de nombreux amateurs à imaginer qu’il faut beaucoup de talent pour bien déguster, que c’est un don, et que vous-même n’êtes pas suffisamment doué pour décrire correctement un vin.
Et si vous aviez tout simplement tort ? Pourquoi ne pas considérer que les plus grands dégustateurs doivent leur réussite grâce à leur travail plutôt qu’à un soi-disant « don » ?
Bien déguster: du travail avant tout
D’ailleurs, ce qui est vrai pour la dégustation l’est également pour la plupart des disciplines.
Il suffit d’écouter Jacques Brel, dans une interview avec Jacques Chancel. Lorsque le journaliste lui dit : « Vous ne m’empêcherez pas de penser que vous avez du talent », Jacques Brel répond alors : « Mais, M. Chancel, le talent s’enracine dans le travail ».
Voilà qui est bien résumé. Pour bien déguster, il faut du travail et acquérir de nombreuses connaissances indispensables pour comprendre et interpréter ce que l’on voit, ce qu’on l’on sent, et ce que l’on goûte. Il faut pratiquer la dégustation encore et encore, mais avec méthode. S’entraîner : oui, c’est indispensable, mais encore faut-il avoir les bons gestes, la bonne méthodologie de dégustation.
Un cours d’œnologie pour acquérir connaissances et méthodologie
Rien de mieux alors que de prendre un ou plusieurs cours d’œnologie pour acquérir les connaissances suffisantes qui vous permettront de comprendre l’environnement du vin au sens large. Rien de plus efficace qu’un professeur, un formateur, qui, grâce à sa grande expérience de pédagogue, va, au fil de la dégustation corriger votre gestuelle, vous amener à prêter attention à tel ou tel élément, vous aider à reformuler votre commentaire de dégustation.
La méthodologie de dégustation bien intégrée, vous allez ensuite par vous-même reproduire les bons gestes, pratiquer la dégustation plus régulièrement. Vous allez vous rendre compte que votre mémoire travaille. Il deviendra de plus en plus aisé pour vous de comparer les vins et pourquoi pas, dans le cadre d’une dégustation à l’aveugle de faire des hypothèses sur l’origine du vin ou son millésime.