Lorsque l’on parle de vins rosés en France, on pense immédiatement à la Provence ou au Languedoc. Or, de nombreuses autres régions viticoles en France produisent des vins rosés : on peut citer la Loire, les Côtes-du-Rhône, le Bordelais… sans oublier la Bourgogne même s’il est vrai que la production de vins rosés dans notre région représente à peine 1 %.
La France, premier pays producteur et consommateur de vins rosés
Aujourd’hui, la France est devenue le premier pays producteur de vin rosé au monde. Les vins rosés représentent d’ailleurs près de 37% des vins produits en France et c’est dans notre pays que la consommation de vin rosé est la plus élevée. Les Français sont passés maîtres dans l’élaboration des vins rosés et sont reconnus dans le monde entier pour leur savoir-faire en la matière.
En Bourgogne, la plupart des vins rosés sont des appellations régionales. Ils comportent soit le mot « Bourgogne » soit le mot « Mâcon » dans leur dénomination. Par exemple vous pouvez trouver un Bourgogne rosé, un Crémant de Bourgogne rosé, un Mâcon rosé ou bien encore un Coteaux Bourguignons rosé. Il n’existe qu’une seule appellation communale, c’est-à-dire avec le nom du village ; il s’agit de Marsannay.
Techniquement, un rosé est un rouge.
En effet, à l’origine d’un vin rosé, il y a une variété de raisins, le même cépage qui est utilisé pour élaborer les vins rouges. En Bourgogne, c’est le plus souvent le pinot noir qui est utilisé et parfois le gamay, par exemple pour le Mâcon rosé ou le Coteaux Bourguignons. Ces deux cépages ont un point commun : ils sont constitués d’un jus incolore et d’une peau colorée noire bleutée, qui contient donc la couleur. Pour élaborer un vin rouge, il faut faire macérer la peau colorée avec le jus incolore pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Pour élaborer un vin rosé, il y a deux options. Il est possible de presser directement le pinot noir ou le gamay, le jus incolore est donc très peu en contact avec la peau qui a la couleur, ce qui donne des rosés pâles est très délicats. Il est également possible de faire macérer quelques heures la peau et le jus ce qui donnera des rosés très légèrement plus intenses et structurés.
A consommer dans les deux ans, pour leur fraîcheur et leur vivacité
Les vins rosés en Bourgogne ne sont pas élevés en fûts de chêne, comme c’est le cas pour quasiment tous les vins rouges. Ils sont élevés quelques mois en cuve inox pour conserver toute la fraîcheur de leur caractère et toute la délicatesse de leur couleur. En absence de structure tannique, et donc de tanins, ils n’auront pas la résistance pour être gardés de nombreuses années comme peuvent l’être les vins rouges. Il faudra donc les consommer dans les deux ans sur ce caractère de fraîcheur, de légèreté avec des notes de fruits frais d’agrumes, avec des nuances acidulées… (voir les arômes des vins de Bourgogne)
Les vins rosés en Bourgogne se consomment bien sûr durant toute la saison estivale, mais également pour tout moment informel, par plaisir, en famille, entre amis, pour trinquer ou à l’occasion d’un repas simple. Ils trouveront facilement leur place toute l’année et seront peut-être une bonne alternative aux vins blancs comme aux vins rouges.